Tout le monde connaît cette façon de conduire la danse par les dames; dans les réunions intimes des villes, les "parents" la réclament encore et, dans les bals de campagne, après s'être bien fatigués de "rock" et de "twist", les jeunes entourent le bar; c'est alors le tour des "anciens" à réclamer quelques bonnes
scottisch, une
valse, une "
mazure" ou la "
polka des dames". Cette dernière est toujours accueillie avec joie, surtout par les dames faisant trop souvent "tapisserie"; elles bondissent vers le cavalier qu'elles guignaient. En outre, lorsque l'orchestre s'arrête net au milieu du morceau, les dames délaissent leur conquête - un peu forcée ! - et changent de cavalier. |
En
Hesbaye, un seul musicien avait la charge de décider de la versalité des dames : un "piston-solo" qui brillait dans un air de sa composition surchargé de "coups de langue". Le sel de l'affaire, c'est qu'il interrompait sa virtuosité au moment où les couples, bien lancés, s'y attendaient le moins. |
Pour le reste, il s'agit d'une
polka sans figures où les couples évoluent librement en tous sens, soit en évitant les rencontres, soit en les provoquant : "scooter" avant la lettre ! |
A défaut de "piston", on chantonnait la "
polka da d'Jôsèf"; quelqu'un criait : "changez !". |